Les Sœurs Nardal – Les oubliées de la négritude (documentaire télé)

Léa Mormin-Chauvac et Etienne Achille lors du tournage MORGANE PRODUCTION à Irigny © Jean-Louis ACHILLE - 2023

Contribution Nardal-Achille à la réalisationlogo de France 5

© MORGANE – Une Prod A Soi – France Télévisions

Documentaire historique inédit
réalisé par Marie-Christine Gambart
coécrit avec Léa Mormin-Chauvac

Production MORGANE – Une Prod A Soi
2022 – 52 min – France

Le documentaire n’est actuellement plus disponible en replay

Tout au long de la production du documentaire, des descendants des Nardal et les enfants de Louis Thomas Achille ont été associés au projet initié en 2021. Plusieurs réunions préparatoires ont eu lieu pour échanger sur la ligne retenue pour le film qui a fait l’objet d’un accord de la famille.

Les sœurs Nardal sont les cousines germaines de Louis Thomas Achille. Celui-ci a notamment œuvré avec elles à la rédaction de La Revue du Monde Noir.

La réalisation a pu avoir accès aux diverses sources familiales : celles déposées aux Archives de la Martinique ainsi que le fonds Louis Thomas Achille conservé par ses enfants et éditorialisé sur le site louisthomasachille.com

Ces archives comportent : de la correspondance, de la documentation, des photographies, de la vidéo ainsi que des enregistrements audio. Plus de renseignements cliquer ici

Rencontre avec Marie-Christine Gambart, réalisatrice

Une large reconnaissance des sœurs Nardal

Depuis plusieurs années les sœurs Nardal ont acquis une visibilité croissante dans l’espace public, les musées et les médias :

Les sœurs Nardal à l’honneur dans deux grands musées

DECADRAGE COLONIAL
CENTRE POMPIDOU


SENGHOR ET LES ARTS. REINVENTER L’UNIVERSEL
MUSEE DU QUAI BRANLY

Au moment-même où France 5 va diffuser le documentaire LES SŒURS NARDAL – LES OUBLIEES DE LA NEGRITUDE (France 5 Dimanche 12 mars 2023 22h50), deux expositions dans deux institutions culturelles françaises majeures poursuivent cette séquence remarquable. Elles éclairent le rôle essentiel joué par ces femmes martiniquaises dans les années 30 où émerge et se formalise à Paris une conscience Noire, terreau de la Négritude.

DECADRAGE COLONIAL

Décadrage colonial au Centre Pompidou © Etienne ACHILLE – 2023

L’exposition Décadrage colonial (commissariat : Damarice Amao) à la Galerie de photographies du Centre Pompidou « explore les ambivalences qui traversent la production de la scène photographique parisienne des années 1930 — entre fascination pour les cultures dites de « l’ailleurs », érotisation des corps noirs, participation au renouvellement de l’ethnographie ou contribution à l’élaboration d’une nouvelle image de la nation » (source : Centre Pompidou).

L’exposition cite les sœurs Nardal pour leurs écrits critiques de l’image construite des Noirs dans le système colonial et par le racisme ambiant dans la France des années 20 et 30 : Jane pour son article Pantins exotiques (in La Dépêche africaine n°8, octobre 1928) et Paulette pour son texte Guignol wolof (in L’Etudiant Noir, Journal de l’Association des étudiants martiniquais en France, n°1, mars 1935).

Des extraits de ces écrits sont diffusés sur les écrans des salles d’exposition aux côtés de ceux de Suzanne Césaire, Aimé Césaire et Léon-Gontran Damas. Intégrées dans ce récit, les sœurs Nardal y rejoignent les surréalistes et leur intense rejet de l’exposition coloniale de 1931 à Paris.

 

Texte de l’exposition © Centre Pompidou
Texte de l’exposition © Centre Pompidou

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SENGHOR ET LES ARTS
REINVENTER L’UNIVERSEL

L’exposition Senghor et les arts. Réinventer l’universel (commissariat Mamadou Diouf, Sarah Ligner et Sarah Frioux-Salgas) « met en perspective les réflexions et réalisations dans le domaine culturel de l’intellectuel et homme d’État sénégalais, président du Sénégal de 1960 à 1980, Léopold Sédar Senghor (1909-2001). Pionnier de la Négritude, mouvement politique et littéraire initié avec Aimé Césaire, Léon-Gontran Damas, Suzanne Césaire, Jane et Paulette Nardal, Senghor a défendu l’idée d’une civilisation de l’universel, façonnée par le « rendez-vous du donner et du recevoir ». Sous cette métaphore de l’échange, du « métissage culturel », il manifeste l’espoir d’unir les traditions et d’engager « le dialogue des cultures ». En réinventant et en désoccidentalisant la notion d’universel, il affirme le rôle de l’Afrique dans l’écriture de son histoire » (source : Musée du Quai Branly – Jacques Chirac).

L’une des commissaires, Sarah Frioux-Salgas, promeut depuis une décennie la visibilité de l’action des sœurs Nardal et de leur cousin Louis Thomas Achille dans la construction de la conscience Noire au début du XXème siècle. Dans ce champ, elle a réalisé au Musée du Quai Branly les expositions Présence Africaine. Une tribune, un mouvement, un réseau (2009 et 2011 à Dakar) ; L’Atlantique noir de Nancy Cunard. Negro Anthology (1931-1934) (2014) ; Dakar 66. Chronique d’un festival panafricain (2016 et en collaboration avec Cédric Vincent et Dominique Malaquais), réalisation de deux sections de l’exposition The Color Line, Les artistes africains-américains et la ségrégation (2016) et Paul Robeson (1898-1976). Un homme du « Tout-monde » (2018).

L’exposition cite à plusieurs reprises les sœurs Nardal pour rappeler leur rôle de pionnières dans l’émergence de la Négritude, notamment au sein de leur salon de Clamart où elles réunissaient l’intelligentsia Noire de France, des Etats-Unis et d’Afrique dans le Paris des années 30.

Texte de l’exposition – photo © Etienne ACHILLE – 2023
Texte de l’exposition – photo © Etienne ACHILLE – 2023

Un exemplaire original de La Revue du Monde Noir est exposé : cofondée par Andrée, Jane et Paulette Nardal avec le docteur Léo Sajous en 1931, cette publication est l’un des jalons majeurs de la construction d’une conscience Noire et précéda de près de cinq ans l’invention du mot « Négritude » par Aimé Césaire et Léopold Sédar Senghor qui fréquentèrent le salon des Nardal à l’invitation de Louis Thomas Achille.

Photo © Etienne ACHILLE – 2023

Texte du cartel : « Les enjeux énoncés dans La Revue du Monde Noir s’inscrivent dans la construction de l’internationalisme noir des années 1930. « Ce que nous voulons faire […] Créer entre les Noirs du monde entier, sans distinction de nationalité, un lien intellectuel et moral qui leur permette de se mieux connaître […] » (Paulette Nardal, novembre 1931) ».

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LES SŒURS NARDAL
LES OUBLIEES DE LA NEGRITUDE

Communiqué de presse de France Télévisions

Diffusion

logo de France 5

LA CASE DU SIECLE Outre-mer
Dimanche 12 mars 2023
22h55

Le documentaire n’est actuellement plus disponible en replay

Un grand merci à tou.te.s celles.eux sans qui ce film n’existerait pas. Merci à mes productrices de choc Amélie Juan et Catherine Rouault de Morgane et Une prod à soi et à toute la team Morgane : Sam Guiot, Sylvain Janneton, Aude Coquel Hotz, Manon Fournié ; à la comédienne Caroline Ferrus pour son beau travail sur la narration ; à Laure Matthey pour son montage ciselé ; à la documentaliste Amélie Sourice pour la qualité de ses recherches ; au chef-opérateur Thibault Thib pour ses images à couper le souffle ; à Mathilde Liotard pour les images additionnelles de New-York ; aux ingénieurs du son Baptiste Charvet, Gianny Tayalay et Marcus Dilauro ; au graphiste Thomas Fage ; au musicien Charlie Nguyen Kim pour sa superbe composition ; au mixeur Georges Lafitte ; à Guillermo Fernandez Pettis pour l’étalonnage ; à Daniely Francisque, Maïk Darah et Jean-Baptiste Anoumon pour les voix additionnelles, au monteur son Eric Rey ; au fixeur Eddy Surena ; et bien sûr à Catherine Alvaresse, Emmanuel Migeot, Louis Castro, Gabrielle Lorne et Luc de Saint Sernin de france.tv pour leur confiance.

 

Tournage MORGANE PRODUCTION à Irigny Photo © Jean-Louis ACHILLE 2022

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