Louis Thomas ACHILLE

à l’état-civil
Louis Thomas Eugène ACHILLE
né à Balata – Fort-de-France (Martinique) le 31 août 1909
décédé à son domicile de Lyon 6° (Rhône) le 11 mai 1994

Photo : Mayfair Studio inc. – New-York City (USA) – 1938 – © Fonds Louis Thomas ACHILLE

Regarder le documentaire « Itinéraire de Louis T. ACHILLE » – 16 nov. 1994 – réalisation J.L. ACHILLE

maison natale LTA
Maison natale de Louis Thomas ACHILLE à Balata, commune de Fort-de-France (Martinique) – photo Jean-Louis ACHILLE – 1978 – © Fonds Louis Thomas ACHILLE

Origines martiniquaises

Louis Thomas Eugène ACHILLE est né le 31 août 1909 à Balata, commune de Fort-de-France (Martinique).

Il est le second fils de :

Louis ACHILLE (père) en 1948 – Photo DR – © Fonds Louis Thomas ACHILLE

Louis ACHILLE

à l’état-civil :
Philéas Gustave Thomas Louis ACHILLE
Premier agrégé Noir d’anglais en 1905 (académie de Caen)

Voir l’article consacré à Louis ACHILLE père de Louis Thomas

 

 

 

 

et de

Marguerite ACHILLE (née Ferdinand)

 blanchisseuse

 

 

 

Photo DR – © Fonds Louis Thomas ACHILLE

Louis T. ACHILLE avait quatre frère et sœurs
L’aîné Pierre et, après Louis Thomas, trois sœurs cadettes : Marguerite, Jeanne et Isabelle

 

LTA et sa famille d'origine- 1934
Famille de Louis Thomas ACHILLE (vers 1945) : entre les parents Marguerite (à gauche) et Louis (à droite avec sa canne blanche d’aveugle), leurs enfants : Pierre (en uniforme militaire sombre), Louis Thomas (en uniforme militaire clair), Marguerite,  Jeanne et Isabelle, et leurs trois premiers petits-enfants – © Fonds Louis Thomas ACHILLE

Par son père, Louis Thomas ACHILLE, était le cousin germain des Sœurs Nardal.

Louis & Marguerite ACHILLE et leurs enfants (sauf Pierre l'aîné)
Tous les enfants sont présents sauf Pierre, militaire étant sur le terrain. Louis Thomas est en bas à droite. Photo P. Joriau, portraitiste – Paris – non daté – © Fonds Louis Thomas ACHILLE

Les frère et sœurs de Louis Thomas

Pierre ACHILLE, frère de Louis Thomas – © Fonds Louis Thomas ACHILLE

Pierre ACHILLE
né à Fort-de-France (Martinique) en 1908
veuf sans enfants

Carrière militaire dans les troupes coloniales

Il s’implantera définitivement sur la terre de ses ancêtres en Afrique

Il participera à l’émergence des indépendances au Sénégal puis en Côte d’Ivoire

Chef de cabinet du Président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire

Il terminera sa vie professionnelle comme archiviste de l’Assemblée nationale de ce pays, dont il avait choisi les couleur du drapeau

Artiste peintre, il créera de très nombreux tableaux (pastels, aquarelles, huiles) qu’il exposera essentiellement en Afrique noire

Distinctions :

  • Chevalier de l’Etoile noire du Bénin
  • Médaille coloniale
  • Croix du Combattant

Thomas, un indispensable deuxième prénom pour Louis

plaque identification de l'appartement de LTA

© Fonds Louis Thomas ACHILLE

Souhaitant ne pas être confondu avec son père (Philéas Gustave Thomas) Louis ACHILLE, le jeune Louis ACHILLE junior ajoutera à son prénom habituel l’initiale « T. » de son deuxième prénom : Thomas. Il se fera alors appeler : Louis T . ACHILLE, ou Louis Th. ACHILLE ou Louis Thomas ACHILLE selon l’usage américain et, dans l’intimité et chez les Compagnons de Saint-François : « Loulou ».
Ne pas le confondre non plus avec son grand-père paternel dénommé également Louis Thomas ACHILLE (1834-1905), huissier de Justice au Lamentin (Martinique).

Note : Le présent site utilise Louis T . ACHILLE ou Louis Thomas ACHILLE ou encore LTA.

 

soeur de Louis Thomas
Marguerite, sœur de Louis Thomas – © Fonds Louis Thomas ACHILLE

Marguerite ACHILLE, née à Fort-de-France (Martinique) en 1911, décédée à Grigny (Rhône) en 2002

Elle sera pharmacien.

Elle ouvrira la première pharmacie du Dahomey (devenu Bénin) en Afrique noire, avant de créer la pharmacie du Drugstore des Champs-Élysées à Paris

Elle sera mariée avec Emile BIASINI, administrateur de la France d’outre-mer qui fut ensuite chef de cabinet d’André MALRAUX, le (premier) ministre de la Culture de la République Française, puis, Secrétaire d’Etat aux Grands Travaux du président François MITTERRAND (chargé des projets suivants : Bibliothèque Nationale de France, Grand Louvre, Grande Arche de la Défense, Opéra Bastille…).

Elle n’eut pas d’enfant.

 

 

 

Jeanne ACHILLE
Jeanne, sœur de Louis Thomas – © Fonds Louis Thomas ACHILLE

Jeanne ACHILLE, née à Fort-de-France (Martinique) en 1913, décédée à Nice (Alpes-Maritimes) en 1995

Mariée, mère de deux fils.

Dirigea un hôtel à Nice.

 

 

 

 

 

 

Isabelle ACHILLE
Isabelle, sœur de Louis Thomas – © Fonds Louis Thomas ACHILLE

Isabelle ACHILLE, née à Fort-de-France (Martinique) en 1915, décédée à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) en 1992

Artiste (chant, danse), sous le nom de « Yanilou »

Elle fut mariée à Léon-Gontran Damas, écrivain et député de la Guyane, membre du trio d’hommes que l’histoire avait identifié comme étant à l’origine de la « négritude » mais qui avaient repris la « conscience noire » révélée grâce aux rencontres de la diaspora noire chez les sœurs Nardal (cousines des Achille), à Clamart, dans les années 1920-1930.

Elle eut, par ailleurs, une fille.

 

 

 

Voir l’arbre généalogique ascendant de Louis Thomas ACHILLE sur 4 générations

 

Formation en haut intellect

préfecture FDF
Louis Thomas ACHILLE en famille devant l’hôtel du Gouverneur de la Colonie de la Martinique à Fort-de-France (antérieur à 1946) – photo DR – © Fonds Louis Thomas ACHILLE

Louis T. ACHILLE effectuera ses études secondaires à Fort-de-France au lycée Schœlcher. Il quittera à 17 ans son île natale « Madinina » la Martinique, afin de poursuivre ses études supérieures à Paris au lycée Louis-le-Grand. Il ne retournera ensuite sur l’Île aux fleurs, que pour des séjours de vacances.

Son père Louis ACHILLE (1878 -1965) fut le premier Noir agrégé de France. Professeur d’anglais au lycée Schoelcher de Fort-de-France, il en deviendra le proviseur à partir de 1938, jusqu’à la fin de sa carrière.

buste de Louis ACHILLE
Buste de Louis ACHILLE à l’entrée du stade Louis ACHILLE de Fort-de-France – photo JLA – 1978 – © Fonds Louis Thomas ACHILLE

Le stade de Fort-de-France porte le nom de Louis ACHILLE
(dans l’état-civil : Philéas Gustave Thomas Louis ACHILLE),
car il s’agit du nom du père de Louis Thomas
qui, en plus de sa grande renommée intellectuelle
était aussi un grand sportif.

Louis ACHILLE fut également directeur de l’USMSA (Union Sportive Martiniquaise de Sport Athlétique)
et créateur de la Maison des Sports de Fort-de-France.

 

 

 

 

 

 

Elève de « Khâgne » au lycée Louis le Grand et à la Sorbonne à Paris

Khâgne 1928-29 Louis-le-Grand - Paris
Louis Thomas ACHILLE parmi ses camarades de khâgne en 1928-29 au lycée Louis-le-Grand de Paris- © Fonds Louis Thomas ACHILLE

Louis T. ACHILLE poursuivra donc ses études à Paris, « en métropole » comme on disait à l’époque, et en Sorbonne.

Il fera son entrée dans la célèbre khâgne (classe préparatoire à l’Ecole Normale Supérieure) du lycée Louis-le-Grand à Paris dans les années vingt, que son condisciple Paul Guth appelle la « Khâgne des Années folles ».

A Paris, dans les courants d’air de la rue Saint-Jacques, depuis plus de 4 siècles, avec ou sans jésuites, une grande maison qu’on appelle Louis Le Grand. Il y souffle un esprit – mais un esprit ! – un esprit puissant, un esprit pétillant, comme le désir dans la vie… Ut cuspis sic vita fluit dum stare videtur : le désir, la vie, c’est Achille immobile grand pas. Allez! Tout est dit, Louis Le Grand c’est ainsi.

C’est une bonne vieille galère ancrée sur la Montagne Sainte-Geneviève. On y célèbre le culte du Soleil. Tout doit rayonner: les Potaches, les Epices, les Khâgnes, et même les Taupes. Entre Collège de France et Sorbonne continue de camper une cohorte de mécréants, plus ou moins tonitruants, plus ou moins masqués… Mais il y eut Molière, Voltaire, Diderot, Baudelaire… Et même le Général Weygand ! Que de rôles ! Rien que des drôles ! Cela trace, jamais.

D’ailleurs, le lycée fait encore une fois peau neuve. Le chantier bat son plein: une vraie fontaine de jouvence! L’année prochaine, ce sera fini, c’est promis. Mais déjà, l’internat s’est ouvert aux gentes demoiselles… L’éternel féminin nous tire vers le haut, encore, et toujours. C’est comme le désir : désir de vivre, de se dépenser, de créer.

Maître RUDENT
Professeur de Culture et Sciences Humaines
à Louis Le Grand.

Elle qui réunissait René ETIEMBLE, Paul GUTH, Thierry MAULNIER, Robert MERLE, Henri QUEFFELEC, Roger VAILIAND, Georges POMPIDOU, Léopold Sédar SENGHOR, Aimé CESAIRE, Louis (T.) ACHILLE et le Vietnamien Pham DUY KHIEM » (d’après Paul DEHEUVELS, Proviseur de 1969 à 1991), sans oublier la philosophe Simone Weil du Lycée Henri IV voisin rencontrée à l’aumônerie de Louis-le-Grand.

L’étape suivante de ses études conduira Louis T. ACHILLE outre-Atlantique, aux Etats-Unis (cf. infra).

 

mémoire anglais LTA - 1933
Page de titre du mémoire de LTA « Paul Laurence DUNBAR » – mai 1933- © Fonds Louis Thomas ACHILLE

 

Washington D.C., mai 1933,
Louis Thomas ACHILLE remet son mémoire de maîtrise d’Anglais :
The Life and the poetical works of Paul Laurence DUNBAR
(né en 1872 à Dayton, Ohio, fils d’ex-esclaves,
premier Africain-Americain à obtenir une renommée nationale
en tant que poète aux Etats-Unis)

 

 

 

 

 

 

Parmi les acteurs de la Négritude

RMN - originale
Numéro de la Revue du Monde Noir auquel Louis Thomas ACHILLE a collaboré- © Fonds Louis Thomas ACHILLE

Début des années 1930, Louis T. ACHILLE prendra une part étroite à l’émergence de la Négritude,
en collaborant à La Revue du Monde Noir – The Review of the Black World, première revue bilingue français-anglais consacrée aux rapports, notamment culturels, entre les communautés Noires d’Afrique, des Antilles et des Amériques (six numéros en 1931-1932), la diaspora noire.

Fondée par ses cousines Andrée, Jane et Paulette Nardal et le Dr Léo Sajous.

La Revue du Monde Noir – The Review of the Black World se constitua notamment des signatures d’auteurs noirs et blancs  :

  • Félix Eboué, premier gouverneur noir des Colonies,
  • le poète américain Claude Mac Kay,
  • des antillais René Maran, Prix Goncourt 1921, et Gilbert Gratiant,
  • du lyonnais Joseph Folliet, sur le droit de la décolonisation
  • Théodore Monod, naturaliste biologiste, explorateur, érudit et humaniste…

 

« La Revue du Monde Noir – The Review of the Black World » – Réédition de 1992 chez Jean-Michel Place (Paris) – © Fonds Louis Thomas ACHILLE

 

Pour sa réédition en 1992, l’éditeur Jean-Michel Place demandera à Louis Thomas ACHILLE d’en rédiger la préface :
Préface LTA réédition RMN 1992- JM Place.

 

Ce premier foyer intellectuel rapprochant Noirs d’Afrique, des Caraïbes et des Amériques sera suivi, entre autres échos, des voix nègres majeures dont :

  • celle, majeure, de Léopold Sedar Senghor, condisciple de khâgne et ami de Louis T. ACHILLE,
  • celle de Léon-Gontran Damas, écrivain, député de la Guyane et beau-frère de Louis T. ACHILLE
  • et celle d’Aimé Césaire, écrivain engagé devenu maire de Fort-de-France pour de longues années.

En Route avec les Compagnons de Saint-François

LTA à La Salette avec les Compagnons
Louis Thomas ACHILLE parmi les pèlerins au cours du pèlerinage des Compagnons de Saint-François de 1936 à La Salette (Isère) France – © Fonds Louis Thomas ACHILLE © Fonds Louis Thomas ACHILLE

On ne peut comprendre Louis T. ACHILLE sans mentionner son appartenance assidue, dès 1930, au mouvement catholique naissant des Compagnons de Saint-François, créé en 1927 par les laïcs René Baugey,  Joseph Folliet et le prêtre Jésuite Jean Boulier.
Les Compagnons de Saint-François (d’Assise) se sont ensuite consacrés à la recherche œcuménique en se développant en Europe.

Dès l’été 1931, lors du pèlerinage international des Compagnons au Grand Duché du Luxembourg, celui qu’ils appelaient « Loulou » (Louis Thomas ACHILLE) fera sa « Promesse des Compagnons de Saint-François« , à Girsterklaus – Rosport-Mompach (Luxembourg).

Lire l’article : NOTRE PROMESSE

Promesse de LTA (été 1931). Photo prise par Charlotte Paris qu’elle offrira à Loulou en juin 1989 – © Fonds Louis Thomas ACHILLE 

Lancé dans la perspective d’une réconciliation franco-allemande après la première guerre mondiale, autour de la paix à bâtir, par le lien spirituel, le mouvement s’était formé à la suite du grand rassemblement de la jeunesse européenne de 1926 organisé par le Marc Sangnier à Bierville (Boissy-la-Rivière dans l’Essonne).

Le pèlerinage à pied sur les routes d’Europe, l’une des spécificité des Compagnons de Saint-François, enrichi par les réflexions et de l’animation du mouvement, apprit à Louis T. Achille, selon ses dires, l’essentiel de ce qui constitua sa vie.

En pélerinant comme Compagnon vers Tamié en 1930, le martiniquais étudiant à Paris Louis T. ACHILLE se liera d’une amitié riche de sens avec un Compagnon allemand particulièrement francophile, l’abbé Franz Stock, recteur de la paroisse allemande de Paris.
A la déclaration de la guerre, ce dernier a choisi de demeurer en France. Il sera nommé aumônier des prisonniers allemands parmi lesquels des prêtres et des séminaristes qu’il formera au « Séminaire des barbelés » près de Chartres.
Paradoxalement, du 29 décembre 1941 au 13 août 1944, c’est le prêtre allemand Franz Stock qui sera l’accompagnateur fidèle et impartial de plus de 700 résistants ou otages français condamnés à mort et qui seront exécutés au Mont Valérien. Tout allemand qu’il était, il prenait néanmoins grand soin de préparer les condamnés à mort et de les assister jusqu’au dernier moment. Il racontera leurs derniers instants aux familles et leur transmettra messages et objets personnels. Le journal détaillé qu’il tiendra sur cette époque, ainsi que des témoignages, rendront compte de son exceptionnel engagement salué comme l’un des grands symboles de la nouvelle unité européenne.
Aujourd’hui, en mémoire de cette attitude hautement pacifique, l’esplanade du Mont Valérien porte le nom d’abbé Franz Stock.

Enseignant français noir à Howard University (Washington, D.C.) et à Atlanta

extrait du documentaire « Chanter le Negro spiritual avec le Park Glee Club » – réalisation Jean-Louis ACHILLE – avril 1994

Louis T. ACHILLE choisira d’enseigner une langue, or il préférait l’espagnol.

C’est pourtant l’anglais qu’il étudiera et enseignera longuement, à la suite de son père.
Souhaitant passer une année en tant qu’assistant dans une université anglophone dans le but de passer dans les meilleures conditions le concours d’agrégation d’anglais, il se verra refuser un poste par les universités britanniques, probablement à cause de sa couleur de peau.

C’est alors que les conseils de sa cousine germaine Paulette Nardal l’orienteront vers les Etats-Unis d’Amérique de 1932 à 1943.

Là, du fait de la ségrégation raciale, il ne pourra enseigner le français pendant presque dix ans qu’à l’université « noire » Howard University à Washington D.C. C’est là que professera également, plus tard, Toni Morrison, Prix Nobel de littérature 1993.

L’été, Louis T. ACHILLE donnera également, des cours de français, à l’Université d’Atlanta (Géorgie).

Il reviendra également à la Martinique ou sur le continent, à l’occasion de ses vacances, notamment pour participer aux pèlerinages des Compagnons de Saint-François.

Il avait trouvé, au cours de ces années 30 et 40, une Amérique en proie à une violente ségrégation raciale dont il eut personnellement à souffrir. Mais, c’est aussi sur leur lieu de naissance qu’il fera siens les fameux Negro spirituals, découverts préalablement pendant ses études à Paris.
Cette musique sacrée populaire inspirera notamment ses interventions en faveur de la cause des Noirs auprès du Saint-siège, après qu’on lui eût refusé la communion dans l’église « blanche » Saint-Paul à Washington D.C. Ce jour-là, un autre français participant à la même messe mais blanc, Paul Claudel, alors ambassadeur de France aux Etats-Unis, avait pu la recevoir devant lui.

La musique créée par les esclaves afro-américains qui opéra un des plus grands métissages culturels mondiaux ne quittera plus désormais Louis T. ACHILLE, jusqu’à son dernier souffle.

Engagé volontaire lors de la deuxième guerre mondiale

LTA s'engage volontaire
Acte provisoire d’engagement L.T. ACHILLE – © Fonds Louis Thomas ACHILLE

Eloigné géographiquement de son pays pendant la guerre, Louis T. ACHILLE rejoindra, comme engagé volontaire, la Mission Militaire Française aux Etats-Unis, autour du Général BETHOUART, dans les Forces Françaises résidant en Amérique du Nord.
Officier de liaison, il effectuera sa formation militaire au centre d’instruction de l’infanterie américaine à Fort Benning, en Géorgie. C’est là que, tout officier français qu’il était, il se verra refuser l’accès au mess des officiers par les officiers américains blancs. Il sera ensuite envoyé en Afrique du Nord (Alger, Casablanca) comme officier de liaison, interprète d’Etat-Major de l’Armée Française.

Carrière au Lycée du Parc de Lyon

En 1945 au sortir de la seconde guerre mondiale, Louis T. ACHILLE était venu se présenter à la première session du concours d’agrégation d’Anglais après guerre, arrivant directement de son affectation militaire en Afrique du Nord.

extrait du documentaire « Chanter le Negro spiritual avec le Park Glee Club » – réalisation Jean-Louis ACHILLE – avril 1994

Nommé à Lyon après qu’il eut réussi le concours, il n’avait pas encore récupéré ses effets personnels civils à Washington. Or, il devait prendre aussitôt ses fonctions. C’est ainsi qu’à son arrivée au lycée du Parc en 1946, les élèves de Louis T. ACHILLE avaient remarqué que leur nouveau professeur d’Anglais était vêtu d’un uniforme de l’armée américaine, sans aucun insigne militaire.

Louis Thomas ACHILLE en costume militaire sans insigne
LTA débutera son enseignement de l’anglais au lycée du Parc de Lyon, tout de suite après la guerre, dans cette tenue – © Fonds Louis Thomas ACHILLE

Louis T. ACHILLE enseignera au lycée du Parc jusqu’à sa prise de retraite en 1974, du secondaire aux classes préparatoires à l’Ecole Normale Supérieure et aux autres Grandes Ecoles (Polytechnique, Vétérinaire, Navale, Saint-Cyr, commerce…).

Il enseignera parallèlement dans d’autres établissements d’enseignement ou industriels : Institut d’Etudes Politiques de Lyon, Ecole Supérieure de Chimie Industrielle de Lyon, Cours Pascal, ainsi qu’aux techniciens supérieurs de Rhône Poulenc Progil.

Ce professeur de khâgne pendant 18 années fut fort apprécié à la fois de ses élèves et de l’administration. Il termina sa carrière de professeur comme titulaire de la chaire d’Anglais de Première Supérieure (khâgne).

Son style d’enseignement reposait sur un très grand respect pour ses élèves et pour la matière professée. Ce respect fut réciproque, même pendant les événements de Mai 68.

La rigueur et la justesse inspiraient toute sa pédagogie des langues, des littératures et civilisations anglaises et américaines auxquelles la précision du professeur donnait toute sa dimension.

Au-delà du programme, c’est un esprit que faisait passer Louis T. ACHILLE à ses élèves… et à ses collègues qui l’élirent président de l’Amicale des Professeurs pendant de longues années.

amphithéâtre Louis Thomas ACHILLE - lycée du Parc Lyon
Dévoilement de la plaque « Amphithéâtre Louis Thomas ACHILLE » – lycée du Parc Lyon 6° – 16 novembre 1994
photo : (c) Etienne ACHILLE – 1994 – © Fonds Louis Thomas ACHILLE

Le Lycée du Parc en était marqué et des décennies plus tard, anciens élèves et collègues en célèbrent encore spontanément la mémoire.

Ainsi, à l’initiative des trois amicales, le Lycée du Parc donna à son amphithéâtre le nom de Louis Thomas ACHILLE, le 16 novembre 1994, soit six mois après son décès.
En présence des autorités académiques et municipales, du proviseur Daniel LAMBINET et de nombreux professeurs et anciens professeurs, la cérémonie de dédicace fut l’occasion d’évoquer, oralement et par une exposition avec un vidéogramme, l’itinéraire peu commun d’une des grandes figures du Lycée.

L’enseignement avait amené Louis T. Achille au Lycée du Parc, il avait su y bâtir une autre activité qui compléta sa renommée : la création du Park Glee Club.

Premier Congrès mondial des écrivains et artistes noirs

affiche du 1er congrès mondial des écrivains et artistes noirs à la Sorbonne du 19 au 22 septembre 1956
L’affiche historique du 1er Congrès signée Picasso

Du 19 au 22 septembre 1956 à l’amphithéâtre Descartes de la Sorbonne à Paris, Louis Thomas ACHILLE participera à un événement historique :
le premier Congrès international des écrivains et artistes noirs, organisé par la revue Présence Africaine.
Il y interviendra sur le thème « Les Negro spirituals et l’expansion de la culture noire ».

Au cours de cette conférence il sollicite l’autorisation de chanter le Negro spiritual qu’il vient de composer, en France, en soutien au boycottage des autobus à Montgomerry en Alabama par Rosa Parks qui sera l’un des points de départ de l’engagement du pasteur Martin Luther KING Jr. : « I will walk on my own legs till Kingdom come ».

On peut retrouver le texte intégral de son intervention dans les actes du premier Congrès  des écrivains et artistes noirs dans le numéro spécial de la revue Présence Africaine (pp. 227 à 237) et en version audio sur le site de l’INA.

numéro spécial de la revue Présence Africaine
Actes du 1er Congrès mondial des écrivains et artistes noirs – Paris – septembre 1956

Cinquante ans après, ses descendants ont célébré la mémoire de cette première dans les lieux où s’était tenu le congrès.

Des intervenants lors du Cinquantième anniversaire du 1er Congrès mondial des écrivains et artistes noirs – Amphithéâtre Descartes de la Sorbonne – Paris – septembre 2006 – photo J.L. ACHILLE – © Fonds Louis Thomas ACHILLE

En savoir plus sur le Premier Congrès mondial des écrivains et artistes noirs en regardant le documentaire « Lumières noires » de Bob Swaim (2006) durée 52 min 34 sec.

Fondateur et directeur du Park Glee Club®

 

LTA dirigeant le Park Glee Club - mai 1964

A cette époque le Park Glee Club n’était composé que des garçons scolarisés au lycée du Parc de LYON 6° – © Fonds Louis Thomas ACHILLE

livre d'anglais de 5ème Crapentier - Fialip
Manuel d’anglais utilisé par LTA

Louis T. ACHILLE, professeur agrégé, devait présenter à ses nouveaux élèves lyonnais dans son cours d’anglais un Negro spiritual : Nobody knows. Celui-ci figurait au programme du manuel d’anglais Carpentier Fialip (ci-contre).

C’est dans ces conditions un rien inhabituelles que les élèves eurent l’occasion de travailler ce texte. Mais celui-ci ne fut pas lu comme n’importe quel texte littéraire ou poétique mais, sur proposition du professeur noir dont c’était la spécialité après avoir passé une dizaine d’années aux Etats-Unis dans des universités noires, il fut chanté par lui-même devant des jeunes médusés mais conquis. Ces derniers en redemandèrent.

C’est ainsi qu’en 1948 au Lycée du Parc de Lyon, à l’initiative de Louis T. ACHILLE avec les encouragements amicaux de son collègue d’anglais René Courbin, la Chorale d’anglais du lycée devint le Park Glee Club®.

Ce chœur chantant a capella se consacra quasi exclusivement aux Negro spirituals, agrémentés de quelques chants créoles.

Louis T. ACHILLE avait choisi le nom de Park Glee Club® pour les raisons suivantes :

  • Park : parce que le chœur s’était créé au Lycée du Parc (voisin du Parc de la tête d’Or à Lyon VI°),
  • Glee : voulant dire allégresse,
  • Glee Club : c’est une chorale composée de gens qui se réunissent pour se réjouir en chantant en ensemble, notamment dans les universités américaines, blanches ou noires.

Comme beaucoup de groupes musicaux Africains-Américains le Park Glee Club, né sous l’impulsion de Louis T. ACHILLE , se réunissait au Lycée du Parc pour chanter l’allégresse des esclaves Noirs-Américains dans l’espérance d’une libération, exprimée par ces Negro spirituals. L’allégresse faisait aussi partie du caractère de son fondateur-directeur.

Les activités du Park Glee Club® s’inscrivaient dans le cadre de l’Association Socio-éducative du lycée du Parc. Le renouvellement de ses membres s’opérait de façon naturelle, simultanément avec celui des différentes promotions du lycée. De ce fait de très nombreux élèves en firent partie.

C’est ainsi trois générations qui eurent parfois l’occasion de chanter ensemble, le chœur s’étant ouvert successivement :

  • d’abord aux jeunes filles des autres lycées (1960)
  • puis aux anciens élèves du lycée étudiant ailleurs ou ayant débuté leur vie professionnelle
  • et finalement à un plus large public

tout en conservant une dominante lycéenne et étudiante !

En savoir plus sur le Park Glee Club® et les Negro spirituals

Sa propre famille

sortie mariage LTA-PMD Belley 1947

Sortie de la célébration religieuse du mariage de Louis Thomas ACHILLE avec Paule (Paulette) DOMINJON en la Cathédrale de Belley le 24 septembre 1947 – © Fonds Louis Thomas ACHILLE

En septembre 1947, il épousera en premières noces Paule (Paulette) Marie Dominjon avec laquelle, en décembre 1948, il aura un premier fils, Dominique (1948).

Après le décès de sa première épouse en septembre 1950, Louis T. ACHILLE épousera en secondes noces Monique Pouzet, en avril 1952. Ils auront ensemble trois enfants : Jean-Louis (1953) , Marguerite-Marie dite Maggy (1954) et Etienne (1960).

deuxième mariage LTA
Louis Thomas ACHILLE épouse Monique POUZET en présence de Dominique ACHILLE, fils de Louis Thomas et de Paulette DOMINJON (décédée en 1950) – © Fonds Louis Thomas ACHILLE

A sa mort, Louis T. ACHILLE était grand-père de neuf petits enfants.

Présent musicalement dans les médias

Outres les nombreux articles de journal qui lui furent consacrés ou qu’il écrivit, Louis T. Achille participa activement à la réalisation de programmes pour la radio, en diaporama et en vidéo et pour la télévision.

Radio Lyon (service public)

Dans sa jeunesse Louis T. Achille goûtera les joies et les déceptions de l’enregistrement de sa propre voix en 78 tours chez Lumen. En 1956, à l’invitation de son collègue Maurice Jacob il enregistrera de façon plus heureuse pour la première fois pour Radio-Lyon, Cours Gambetta à Lyon III°, avec le Park Glee Club. Ces émissions se répéteront pendant plusieurs années sur cette même radio.

Radio Fourvière / RCF

LTA enregistre pour Radio Fourvière
Louis Thomas ACHILLLE enregistrant l’une de ses premières émissions sur la musique sacrée afro-américaine pour Radio Fourvière,
dans le grenier de la chapelle Saint-Thomas, à Fourvière, avec Pierre PRADAL (technicien)
Photo : Jean-Louis ACHILLE – 1982 – © Fonds Louis Thomas ACHILLE

En 1982, année de naissance des « radios libres », Louis T. Achille est à la retraite depuis plusieurs années ; aussi pourra-t-il devenir l’un des premiers bénévoles à offrir un contenu musical digne de ce nom à la grille de programmes de la toute nouvelle radio œcuménique de Lyon, Radio Fourvière. Il fut sollicité en raison de la renommée du chœur de Negro spirituals qu’il avait créé et qu’il dirigeait depuis de nombreuses années et en raison de sa connaissance approfondie de la musique sacrée africaine-américaine. En accord avec le projet éditorial de la radio, il disposait d’une compétence indiscutable, de nombreux matériaux sonores personnels, dont certains étaient rares en Europe. Il se lança dans l’aventure radiophonique régulière. C’est ainsi que pendant douze années consécutives, sous la responsabilité de Sébastien Deyrieux puis de Pierre Bégou, il enregistra une émission hebdomadaire écoutée bien au-delà du bassin de fréquences lyonnais quand la radio prit sa dimension nationale et que ses programmes entrèrent dans le stock accessible à d’autres radios confessionnelles. Il fut ainsi écouté jusqu’à la Martinique !

visuel Radio-Fourvière 88.3 FM
Radio-Fourvière 88.3 FM

La richesse des émissions proposée par Louis T. Achille tenait à l’équilibre subtil entre une priorité donnée à la musique et l’apport parlé indispensable permettant de profiter pleinement de celle-ci à l’aide de ses repères historiques, musicologiques et spirituels.

La fidélité des auditeurs à leur nouvelle station FM Radio Fourvière était due en grande partie à ce rendez-vous hebdomadaire de haute tenue supportant bien les multidiffusions, car il y avait toujours quelque chose à découvrir. Louis T. Achille savait profiter de telle lecture, de tel voyage ou de tel concert pour apporter des éléments nouveaux éclairant ce patrimoine musical et spirituel mondial que sont les chants populaires et spirituels qu’il offrait aux auditeurs. Ainsi, par une écoute assidue, le public de Radio Fourvière devint progressivement exigent et mature en ce domaine.
Cet engagement sur les ondes n’empêcha pas Louis T. Achille de présider, pendant deux mandats successifs le conseil d’administration de l’association support de Radio Fourvière ; usant avec tact de sa fonction de modérateur, il lui permit de durer jusqu’à ce jour.Le Père Emmanuel Payen, alors directeur de Radio Fourvière, devenue RCF (Radios Chrétiennes en France), proposa à Louis T. Achille le principe d’une longue interview permettant à celui-ci de dire ce qu’il ne prenait pas le temps d’écrire, en raison de ses nombreux engagements. Il en est ressorti une série d’émissions diffusées sur les ondes de la radio, brossant un portrait sonore ciblé, très personnel et assez complet. Cette série fut largement utilisée à l’antenne pour lui rendre hommage lors de sa disparition en 1994. Elle fera l’objet d’une série sonore sur ce site.

Autres médias

  • France Musique
  • FR3/France 3 Rhône-Alpes
  • Radio Saint-Louis (Fort-de-France)
  • TLM
  • Télévisions américaines

 

Se documenter grâce à Negro Spirituals, Lyon

le fondateur de Negro spirituals, Lyon
photo (c) Jean-Louis ACHILLE – avril 1994 – © Fonds Louis Thomas ACHILLE

Louis T. Achille avait conscience que les documents accumulés au fur et à mesure sur la Musique Sacrée Afro-Américaine constituaient un véritable patrimoine. Souhaitant que ce patrimoine demeure groupé et serve à un large public après son décès, il constitua en 1990 le Centre de documentation sur la Musique Sacrée Afro-Américaine Negro spirituals, Lyon sous forme associative, grâce au dévouement fidèle de bénévoles assidus.
Negro spirituals, Lyon produira en 1993-94 le vidéogramme Chanter le Negro spiritual avec le Park Glee Club®, réalisé par Jean-Louis ACHILLE avec son père, afin de conserver une trace audiovisuelle d’une expérience historique de la pratique de cette musique dans un lycée d’Etat en France. Il sera prochainement disponible sur ce site.
Hébergé initialement par le Lycée du Parc, le centre de documentation Negro spirituals, Lyon proposa à ses adhérents des « thèmes mensuels » comportant l’écoute d’un intervenant sur un thème, une illustration musicale par l’écoute et la pratique du chant.
Le fonds de ce centre de documentation constitué de partitions, livres, recueils, cassettes et disques (vinyles et CD) intéresse particulièrement les chercheurs, venus parfois des U.S.A. pour l’écriture de mémoires, thèses, conférences, etc. les chefs de chœurs en quête de nouvelles œuvres ou de nouveaux arrangements.

 

Le lycée du Parc ayant eu besoin de reprendre ses locaux, l’association Negro spirituals, Lyon s’est mise en recherche d’un nouveau lieu susceptible de lui permettre la poursuite et la diversification de son activité. Le vingt-cinquième anniversaire de la disparition de Louis T. Achille constituera une nouvelle étape dans l’évolution de cet autre élément de ce riche héritage.
Une donation de ce fonds est en cours à la Bibliothèque municipale de Lyon.

Pratique des Arts

L’artiste peintre

L’homme au turban, huile de Louis T. ACHILLE – © Fonds Louis Thomas ACHILLE

Louis T. Achille avait voulu être professeur de danse et c’est le dessin et la peinture qui occupèrent ses loisirs ! Aussi, suivra-t-il des cours de peinture aux U.S.A. de 1932 à 1942 avec J. PORTER.

VADSTENA Suède, Le Château – aquarelle de Louis T. Achille – 1955 – © Fonds Louis Thomas ACHILLE

Il continuera de façon discontinue à peindre avec l’aquarelle et l’huile, ses derniers dessins datant des années 1990.

 

appareil photo de Louis Thomas ACHILLE
Appareil photo de LTA : « Le Cent Vues » – Photo Jean-Louis ACHILLE – 2009 – © Fonds Louis Thomas ACHILLE

Le photographe

 

Dans les années 1920, Louis T. ACHILLE a acquis un appareil photographique français permettant la prise de vue, l’agrandissement et la projection : « Le Cent Vues », de Mollier et Demaison.

Ses archives constituées de milliers de clichés noir et blanc comme en couleurs témoignent du déroulement du XX° siècle, en France, ainsi qu’en milieu Noir, aux U.S.A. dans les années 1930 – 40.

 

 

Lyon, terre d’accueil et de confluences

L’activité professionnelle de Louis Thomas l’avait conduit de manière inattendue à s’implanter à Lyon. Il a su véritablement « donner couleur à nos grisailles, à nos ternes prières » comme l’écrivait Michel EVIEUX, son ancien élève devenu collègue de khâgne, au décès de son Maître, le 11 mai 1994.

stèle funéraire de Louis Thomas ACHILLE (détail)
Sépulture familiale ACHILLE (détail), cimetière de Loyasse (ancien) à Lyon 5° – photo Jean-Louis ACHILLE – mai 2018 – © Fonds Louis Thomas ACHILLE

La cérémonie religieuse réunit plus de mille participants en l’église Saint-Pothin, sa paroisse du quartier des Brotteaux, à Lyon 6°.

Selon le souhait de Louis Thomas, c’est à sa terre lyonnaise d’adoption qu’il avait choisi de confier sa dépouille mortelle. Aussi repose-t-il au cimetière de Loyasse ancien (allée  89 – ligne 4 – Carré : 2éme secteur – cases 10 et 11) dans le cinquième arrondissement de Lyon (France).

L’hommage de la ville de Lyon

projet de plaque de rue (document Ville de Lyon)

Le 28 mai 2018, la ville de Lyon rend hommage à  celui qui venu d’un autre continent a su se faire apprécier et aimer, en dénommant :
« Rue Louis Thomas ACHILLE«  l’une des nouvelles voies du quartier de la Confluence dans le deuxième arrondissement, à proximité de l’Hôtel de Région.

là où sera la future voie "Louis thomas ACHILLE"
Emplacement de la future voie « Louis Thomas ACHILLE » à LYON 2° – photo Jean-Louis Achille – février 2021 – © Fonds Louis Thomas ACHILLE

Parmi ses expériences spécifiques

• Service militaire effectué à Paris dans le 19° régiment du Train
• Enregistre des Negro spirituals sur des 78 tours chez Lumen (réédition en CD chez Frémaux et associés)
• Membre du jury national d’agrégation d’anglais (1960 à 1965)
• Membre du jury pour le diplôme de la fonction d’animateur et pour le diplôme de la fonction de directeur de centre de loisirs (Jeunesse et Sport)

Distinctions décernées à Louis T. ACHILLE

• Chevalier dans l’Ordre de la Légion d’Honneur (1972)
• Officier des Palmes Académiques
• Officier de l’Ordre National du Mérite
• Médaille d’Or de la Jeunesse et des Sports (1975)/

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